Ingrédients :
- 500 g de riz gluant
- 200 g de haricots mungo décortiqués
- 450 g d’échine de porc
- 1/2 c. à soupe de sucre
- sel, poivre
Matériel :
- un plat rectangulaire
- des feuilles de bananier ou du papier sulfurisé ou aluminium
- de la ficelle de cuisine
- une cocotte ou un autosuiseur
Préparation :
La veille au soir, trempez dans un saladier d’eau froide les haricots mungo puis laver bien le riz et le faire trempez aussi dans un autre saladier d’eau froide et laissez gonfler toute la nuit.
Bien égoutter le riz et les haricots mungo puis écraser en purée les haricots et réserver.
Préparer la farce au porc : couper la viande en dès dans un saladier assaisonner avec le sel, le poivre et le sucre. Mélanger, filmer et réserver.
Couper de longs bouts de ficelle et disposez-les au fond de votre plat, en les croisant. Ils serviront à empaqueter le banh chung.
Tapisser le plat avec des feuilles de papier sulfurisé, du papier aluminium ou de bananier.
Déposer une couche de riz cru d’environ 1 cm au fond du plat, en tassant bien, recouvrer le riz avec une fine couche de purée de haricots mungo tasser bien avec une cuillère, disposer une couche de viande et tassez bien, puis une autre couche de haricot et de riz.
Rabattre les bords du papier vers le centre, comme pour envelopper un cadeau. Fermer avec les ficelles, en serrant bien.
Plonger le banh chung délicatement dans une cocotte ou une grande marmite d’eau frémissante et laissez cuire 5 heures sur feu doux, veiller à ce que l’eau soit toujours au même niveau.
Laissez refroidir complètement votre banh chung avant de le déguster.
Servir en tranche ou en morceaux.
Astuces : Le banh chung est traditionnellement consommé pendant le Nouvel An lunaire (Tết), servi avec des oignons blancs au vinaigre, des légumes en saumure « dưa món », et de la mortadelle vietnamienne.
Anecdotes : Traditionnellement, chaque maison doit avoir au moins une paire de bánh chung à mettre sur l’autel familial. Avant le Tết, les familles offrent souvent des bánh chung à d’autres familles, et il est typique pour une famille de se retrouver avec des quantités importantes de bánh chung longtemps après la fête.
On distingue le Bánh Chung (carré) du Bánh Tét, cylindrique (symbole de fécondité).
Selon une ancienne légende, le Bánh Chung a été inventé par Lang Liêu (ou Tiết Liêu), vainqueur d’un concours organisé par son père, le roi Hùng Vuong VI : le prince qui offre le meilleur plat sera le prochain roi. Lang Liêu monta donc sur le trône parce que le Bánh Chung, dont la forme symbolisait la Terre (que l’on croyait jadis carrée) contenait du riz (nourriture principale), des haricots mungo (symbolisant le végétal) et de la viande (symbolisant les animaux, voire les humains) ; de plus, « bánh dày » (une variante du plat) symbolise le ciel. Comme le plat se voulait très symbolique, les générations suivantes ont continué à suivre cette tradition et à offrir des Bánh Chung et des Bánh Dày au moment du Tết.
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